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Comme si cela ne suffisait pas voilà que le cinglé de service, Devin Townsend, débarque et il n'est pas venu seul puisque notre charmante Anneke Van Giersbergen, la cantatrice au nom de bière sortie d'un jeu de carte fantaisie est présente sur rien de moins que sept morceaux sur dix. J'en vois déjà qui sautent dans tout leur appartement le Koid'9 (ou autre chose…) à la main et ils ont raison car elle n'est pas venue jouer du pipeau (sans connotation…). Elle interprète même "hyperdrive!" (Une reprise de "Ziltoïd the omniscient") auquel elle apporte un peu de légèreté, enfin à vrai dire qu'elle rend (largement) écoutable par rapport à sa version d'origine. Pour le reste elle chante les refrains ou épaule Devin. Devin Townsend Project nouveau groupe de heavy symphonique où se côtoient diva à la voix stratosphérique et hurleur ? Non. D'après les dires de Devin cela devrait ressembler à un mélange de Meshuggah, Boney M et Nickelback !!! Et à vrai dire lorsque l'on commence à écouter "Addicted" ça ressemble à…ça ! Devin est revenu un peu à l'ère d'"Ocean machine" (en bien mieux) avec un mur de guitares hyper-saturées, un son blanc comme la pochette intérieure énigmatique qui représente, vous l'aurez compris… (ben si vous savez, vous m'écrivez au journal). Cet album est un concept musical, antithèse du précédent à l'image de l'humeur pour le moins variable de son géniteur. D'ailleurs rassurez-vous il ne gueule pas comme un malade tout le long de l'album, l'homme a également une belle voix de ténor claire et puissante et même au détour une tendresse suave à la Michael Sadler. Si dans l'album "Ki" il y a à peine 6 mois (voir Koid'9 n° 70) on avait tendance à s'assoupir un peu malgré bon nombre de bons morceaux, là c'est un réveil en sursaut et pour le coup le rouleau compresseur va passer 6 fois de suite en 25 minutes. Cela fait un peu beaucoup, certes, mais ce cocktail à la Rammstein dopé à la joie impulse un courant de fiesta communicative. La voix féminine d'Anneke confère un peu de douceur dans ce monde de joyeuses brutes entonnant des airs implacables. Devin invente (ou réinvente) le tube "frappa-dingo". Il vous l'envoie en pleine poire, ça vous fout la pêche et sur votre visage apparaît la banane, pas étonnant qu'on ait envie qu'il ramène sa fraise. En septième position ouf ! On se repose un peu. Et là arrive le méga-tube irrésistible (même toi progster tu va craquer comme un Belin) que les radios vont s'arracher : "ih-ah !". Bizarrement la suite bien que jubilatoire sera plus douce que le début. Le tout n'est pas très long : 10 morceaux et 47 minutes mais bon, c'est du condensé, pas étonnant qu'il y a un point d'exclamation à la fin de chaque titre, sauf le dernier… il y en a deux !!
Lord "Q-Tips" One
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