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Deuxième album pour ces argentins dont le précédent "Uno punto infinito" date déjà de 1998. De nouveau, comme à l’époque, ils sous-titrent leur album d’un "rock sinfonico" affichant ainsi leurs velléités progressives.
Supernova est un quatuor composé de Moriano Sanchez à la basse, Norverto Barcala à la batterie, Alejandro Kordon aux claviers et à la flûte et de Maria Macaya au chant.
Point de guitare donc, sauf Miguel Oropeza qui apparaît en guest sur les 7’26 du deuxième des quatre morceaux composant ce disque, pour un jeu plutôt hard et un tempo speedé.
La première référence qui s’impose c’est Ars Nova, la puissance dégagée notamment sur "el hipernauta".
Les trois premières minutes de "apocalipsis 2" renvoient à l’atmosphère que peuvent provoquer les musiques de film tels Indiana Jones, haletantes, prenantes.
Mais ensuite ce côté Ars Nova devient un peu étouffant à force malgré la présence de la guitare. "Despues de todo" avec sa flûte et son énorme basse est assez enjoué, on se rapproche ici plus d’une ELP dans la manière et les sonorités de claviers d’un autre âge.
"Isis" est le dernier pour 34 minutes divisées en 8 parties. Les parties 4,6,8,10 sont des plages de transition de moins d’une minute.
Ca débute de façon très riche et classisante puis la sous-partie "divinizacion" est plus guerrière, plus "japonaise" aussi dans la construction et les sons voire dans le chant ; c’est le plus beau passage jusqu’à présent et la promesse du sous-titrage prend ici son sens, enfin dirais-je.
Malheureusement, ça ne dure pas, le 7ème titre avec ses nappes de claviers est un peu facile et creux, tout comme le 9ème, quand au 11ème et dernier, les sonorités "trompette" du clavier deviennent vite insupportables.
Peut-être dispensable, à moins d’avoir un budget illimité ou d’être un bassiste à l’affût d’album à la gloire de son instrument, joué ici de façon phénoménale, avouons-le.
Présomptueux tout de même.
Bruno Cassan
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