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Notre haute fonction de chroniqueur musical ("non mais pour qui y s'prend celui-là !", allez-y pouffez) est, dans la, malgré tout, importante production progressive, de séparer le bon grain de l'ivraie mais également de faire découvrir des talents naissants qui seront reconnus par la suite, et si cela se trouve dans peu de temps. Il suffit d'une poignée de bonnes (mais objectives) critiques pour qu'un bouche-à-oreille se transforme en buzz, et qu'un groupe complètement inconnu et autoproduit lors de son premier album se fasse signer par une vraie maison de disque pour le suivant, lui donnant l'opportunité d'une audience dans de nombreux pays. Ceci explique pourquoi je réalise la chronique du premier disque de Stolen Memories, qui mine de rien commence à se faire connaître car d'autres confrères sur la toile n'ont pas hésité à me devancer. Au départ le fait qu'il soit français (Lyon plus précisément) peut ne pas attirer la foule si l'on sait que le groupe ?uvre dans le milieu que l'on dit surpeuplé du métal progressif. Si ces Rhône-Alpins n'atteignent pas encore les sommets des Rouennais d'Orenda, ils s'expriment de manière plus évidente. Pas question d'attaquer sa carrière par un concept-album artistiquement ambitieux, avec une heure et quart de musique complexe et enchaînée, néanmoins les 8 morceaux tournent autour des 7'30 ce qui permet des constructions un peu élaborées. Dés le départ on est surpris par les compétences techniques de ces débutants et manifestement ce premier essai home-made a déjà de la gueule jusqu'au packaging très soigné dont certes la couleur rubiconde évoque un métal plus extrême. Je n'ai pas dit que tout était parfait. Ce n'est pas que les morceaux soit monotones, ni même l'album, mais il est vrai que l'on souhaiterait voir plus de variétés de tons, d'atmosphères, voire même de tempi. On est toujours sur un mode rapide assez classique du genre, pour le coup, l'habituelle balade de service est regrettée et le côté instrumental, bien qu'irréprochable, manque d'une identité. Pour l'instant cela paraît compréhensible. Stolen Memories montre qu'il sait faire aussi bien qu'un Vanden Plas, Age Of Nemesis, Spheric Universe Experience, ou souvent Symphony X, bref qu'il est crédible. Cela est déjà pas mal dans un domaine où il faut d'abord prouver son professionnalisme et où il n'y a pas de place pour des "innovants approximatifs". Certains trouveraient que le mixage met trop en avant Najib Maftah, mais sa voix médium sans excès apporte l'authenticité et le caractère qui manque un peu à la musique.
Pour plus de détails : myspace.com/stolenprog
Lord "prog" One
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