(325 mots dans ce texte ) - lu : 832 Fois
Avertissement à tous les progsters nippophiles: n'attendez pas de cette réédition une oeuvre de progressif symphonique dans la pure tradition du pays du soleil levant (celle des Gerard, Ars Nova, Midas, Motoi Sakuraba...). Ce disque qui réunit l'album "Song of silence" et le mini "Wish" parus en 1992 doit tout autant à l'héritage du heavy-métal british qu'à celui du rock progressif classique. Fondé en 1984 par le bassiste Jutaro Okubo (ex-Sheherazade), Starless regroupe en effet des musiciens pour la plupart issus de formations davantage influencées par Deep Purple et Rainbow que par Yes ou ELP !!! Et cela se ressent à l'écoute de leur musique au propos parfois vitaminé. Mais surtout pas de panique: les compositions restent assez calmes dans l'ensemble et nos instrumentistes font preuve d'un grand sens mélodique tout en se laissant aller à de longues envolées symphoniques où la guitare est à l'honneur (quelle technique!). Les claviers quant à eux sont davantage utilisés en guise de soutient et rarement en soliste. Les quinze titres du disque (de 1'05 à 8'29) sont servis par une instrumentation variée, avec des interventions pleines d'à propos de saxophone et de piano (à noter la présence de Toshio "Gerard" Egawa aux claviers en "guest-star" sur deux morceaux !). De plus, le chant délicieux de Mayumi Minematsu très porté sur l'effet vibrato ne fera (pour une fois) pas flancher les oreilles des plus délicats (rien à voir avec le chant, déconcertant et outrancier d'un Teru's Symphonia !). Pour finir, je dirais que Starless est la version plus "commerciale" d'un Marge Litch qui aurait décidé de virer à un rock plus consensuel, mélodiquement carré et moins grandiloquent. Incontestablement une réussite dans le genre. Dommage que le groupe a depuis définitivement disparu! Encore une fois merci à Muséa qui fait du saké... heu, je veux dire "sacré" bon boulot !
Philippe Vallin
Temps : 0.0475 seconde(s)