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Il y a ce petit quelque chose, qui surprend, et séduit. Cette touche de jazz qui apparaît de manière presque anodine, un petit solo de guitare par ci, des rythmes ternaires par là. Comme souvent chez Scapeland Wish, cela fonctionne par petites touches, et le résultat n’en est que plus réussi.
Cependant, "The ghost of autumn" ne montre pas de réelle évolution comparé à son prédécesseur, "Reason". Les mêmes recettes sont appliquées de manière presque similaire. Le trio américain a donc décidé de limiter sa prise de risque pour son second opus. Pour autant, ce deuxième album n’est en rien décevant, tout au plus est-il parfois un peu juste dans les lignes de chant, en particulier comparées à la richesse instrumentale.
On retrouve sur ce disque ce progressif nonchalant qui rappelle le Echolyn des premières années, et le crescendo de "misty’s cage" avec l’apparition de samples de mellotron-chœurs est tout simplement électrisant !
La voix quelque peu éthérée de Joshua Ramirez, évoque assez Steve Hogarth, en particulier sur "the highway", un titre qui transpire le Yes par tous ses pores. Les parties de guitares étant extrêmement réminiscentes du Steve Howe de la grande époque.
Avec "The ghost of autumn", Scapeland Wish délivre une nouvelle fois un album superbe, presque anodin au début, mais qui gagne en profondeur au fil des écoutes. Evidemment, on peut espérer qu’à l’avenir, le groupe se renouvelle davantage en terme de composition, ou investisse davantage dans une production plus colorée (la batterie, comme sur Reason, manque de puissance et de clarté), mais en attendant, il serait vraiment dommage de bouder son plaisir et de ne pas profiter d’un groupe à la musique indéniablement fraîche et sophistiquée.
Daniel Beziz
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