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A peine vois-je le nom de Sebastian Hardie que mes yeux s'ouvrent exorbités et que j'en salive à l'avance, moi qui considère "Four moments" comme un des dix albums indispensables du progressif, et que j'emporterais sur un île déserte même s'il n'y avait d'électricité pour l'écouter !
Bref, si le fait de posséder un exemplaire de cet album ne se pose même pas, il en va autrement de ce disque qui rend compte de la prestation du groupe (reformé pour l'occasion) lors du Progfest 1994. Et cela pour des raisons qui tiennent un peu pour les titres présents, et beaucoup pour l'intégrité sonore de cette performance.
D'abord, il faut savoir que ce live est très majoritairement centré autour de "Four moments", dont les trois morceaux sont ici repris. Leur interprétation, dans l'ensemble très fidèle, n'apporte guère plus que l'originale, si ce n'est certaines sonorités de claviers et de batterie, un peu plus actuelles. Leur second album, "Windchase", n'est visité que pour un court extrait, ne laissant place pour finir qu'à un solo de Mario Millo agréable, mais guère indispensable.
Ensuite, et malgré un son sur la longueur d'une très bonne facture, on ne peut fermer les oreilles sur ce larsen (larcène ?) insistant et particulièrement pénible qui gâche à lui seul toute l'écoute de "four moments" (le morceau, qui culmine à 23mn). Il me semble que peu de progrès ont été réalisés entre sa gravure lors du double CD Progfest 94, qui présentait déjà un "four moments" fort "larsèné", et cette sortie. Ce qui m'interpelle malgré la qualité du reste. Ce disque valait-il le coup d'être sorti ?
Les curieux et autres amateurs de raffinement symphonique et de guitariste au feeling unique (celui de Mario Millo vaut largement celui d'un Latimer, si, si) feront donc mieux de se procurer l'album que j'ai déjà dû citer une demi-douzaine de fois dans ces lignes, "Four moments", lui aussi parallèlement réédité par Musea. Ils ne seront pas déçus.
Daniel Beziz
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