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Red Sand : Human Trafficking (2007 - cd - parue dans le Koid9 n°62)

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Amis québécois, bonjour ! Alors, il y a de la prog dans votre air vivifiant empli de résineux canadiens ? Mais dites donc, faudrait voir à vous trouver un ambassadeur qui renouvelle le genre ! Parce que OK, Musical Box fait du Genesis mieux que l’ancien mais bon, c’est quand même un "clone créneau". Et puis, il y a maintenant votre Red Sand qui - tabernacle ! - en est déjà à son troisième album. Et qui, s’il a choisi sa propre voix, n’en est pas moins dégoulinant de références bien connues sous nos latitudes prog.

On nous dit, de source sûre, que le premier opus sorti en 2003, "Mirror of insanity" proposait une musique peu éloignée de celle du Marillion première formule. Après "Gentry" (2005), voici le petit dernier "Human trafficking", qui, à notre humble avis, sonne quant à lui comme du Pendragon mâtiné de IQ.

Mais si Marillion vient toujours à l’esprit, c’est avant tout à cause (ou grâce au, c’est selon les goûts) du style du leader du groupe Simon Caron. Guitariste et claviériste, il est l’auteur compositeur de son groupe et sonne comme du Steve Rothery millésimé. Avec un poil plus de vibrato. Les amateurs de solis grandioses seront donc rassasiés. Les grincheux diront qu’on les voit un peu trop venir…

Pendragon ? Quand il prend la guitare acoustique, Simon Caron rappelle Nick Barrett. Et surtout son chanteur, Steff, alias Stéphane Derval, a la même emphase, le même phrasé que le chanteur- guitariste de Pendragon.

Quatre morceaux seulement dont deux qui durent plus d’un quart d’heure subdivisés en mini tableaux : nous sommes en terrain bien balisé où poussées de fièvre alternent avec des plages plus apaisées.

Cerise sur le gâteau, ces québécois chantent dans un anglais fort compréhensible pour le mauvais anglophone de l’hexagone. On parvient donc à comprendre que les paroles concoctées par Simon Caron sont souvent fort tristes, mélancoliques, dans lesquelles l’enfant n’est pas roi mais au contraire bafoué, ballotté, renié, comme il est dit dans le morceau éponyme : "tears and sadness all the time".

Une fois digéré, après plusieurs écoutes, les références insistantes des quelques cadors bien connus qu’on a cités, il faut reconnaître qu’il y a de beaux passages dans cette troisième fournée du "Sable Rouge" notamment l’intro de "regrets" où l’entrelacement guitare acoustique claviers fait merveille.

Pour le reste, c’est affaire de génération. On comprendra facilement que le groupe puisse plaire à l’apprenti prog débutant pour qui la guitare de Caron peut réellement s’avérer bluffante, belle et aérienne. Elle est l’emblème du groupe (Alors que celle de Rothery est de plus en plus discrète au sein de Marillion). Pour les autres, Red Sand gagnera au change en se démarquant davantage de ses maîtres d’école, aussi prestigieux fussent-ils.

Jean-Marie Lanoë

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