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Même si je peux me considérer pour un connaisseur, restons modeste, en matière d'union "hardo-progressives diverses", je dois vous avouez un secret. Je suis de la vieille école. Les rythmes speed à coups de double grosse (à fond la) caisse, les cavalcades héroïques (tagadagada sur mon cheval), c'est pas longtemps mon truc. Bref en ce qui concerne Angra, je préfère me cantonner aux deux magnifiques premiers albums (et certains morceaux tout à fait notables des deux suivants), le roi Rhapsody (on fire) est principalement intéressant pour son alliance entre le heavy et la musique classique à l'interprétation sans reproche et je passe généralement les morceaux speed de Edguy et Stratovarius. Alors quel sort vais-je réserver à Qantice, énième groupe de speed-symphonic, qui plus est français, qui "accélère le temps" sur cinq de ses neuf morceaux (plus une intro) ? Eh bien contre toute attente : j'aime. Pourquoi ? D'abord parce que l'annonce de cette nationalité ne doit pas être, encore une fois, synonyme de "canard boiteux" et pâle, voir risible copie. Les mélodies, les arrangements, les interprétations instrumentales et vocales (dans un anglais parfait) et surtout la mise en son (mixage de Kevin Codfert d'Adagio, l'homme qui a produit le génial premier album de Myrath et qui prépare le très attendu second) sont, sans aucun doute, d'envergure internationale. Fermez les yeux et vous ne verrez pas la différence avec les cadors du genre. Fermez les yeux !! Que dis-je ? Quelle idée ! Ne pas voir le magnifique artwork futuriste de Neil Cormack, cela serait dommage. Mais surtout qu'est-ce qui fait que ce disque ne sombre pas dans une certaine banalité et qu'il suscite mon intérêt ? C'est que des instruments et des passages non-rock à l'image d'un Angra ou Rhapsody, mais personnels, apportent une originalité au groupe. En effet, en plus des musiciens "habituels", on trouve ici un violoniste, un joueur de tin whistle, un autre d'Ulean pipe ajouté à une flûtiste et joueuse de hautbois qui apportent, vous l'aurez compris, des accents celtiques et autres atours folkloriques. En effet, l'intro "budding from the mist" fleure bon l'Irlande. Des morceaux comme "head over world" et "pirates", pourvus de tels passages, s'avèrent, dans le genre, très bien construits pour des relativement "petits formats" (6'). "Ocean eclipse", la ballade de service permettant un bon équilibre, est superbe. L'instrumental au nom sous-estimé "the least worst ending" complète agréablement cette diversité. Bref si vous adorez ce style : foncez. Certes si vous détestez le style, cet album ne changera pas votre état d'esprit. Si vous voulez vous initier et que vous ne possédez encore rien, il est vrai qu'il vaut mieux commencer par "Holy land" d'Angra que "the Cosmocinecy" n'égale tout de même pas. Si vous êtes comme moi, un investissement est du domaine du possible.
Pour plus de renseignements sur le groupe, l'œuvre et son concept, rendez-vous sur leur site : www.qantice.com.
Lord "prog" One
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