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Presto Ballet : The Lost Art Of Time Travel (2008 - cd - parue dans le Koid9 n°67)

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On commençait à désespérer de ne pas avoir de nouvelles de ce fabuleux groupe progressif de Seattle et puis voilà que notre rédac’ chef m’envoie le second album de Presto Ballet, qui paraît 3 ans après leur premier opus "Peace among the ruins". Qu’il soit vénéré de générations en générations !! Ce que j’aime chez Bernard, c’est qu’il ne me demande jamais mon avis et qu’un jour je découvre dans ma boite aux lettres une enveloppe remplie à ras bord de rondelles de qualité à chroniquer, la plupart du temps sans visuel ni information et… démerden sie sich !! Heureusement qu’il y a internet… Bon, un petit rappel s’impose : Presto Ballet, c’est le bébé de Kurdt Vanderhoof (à tes souhaits !), le méchant guitariste de feu Metal Chuch, un combo de trash/speed métal des années 80 bien pourri. En vieillissant, le bonhomme s’est adouci et en 2005 il sort chez Inside Out le 1er album de Presto Ballet qui fait l’effet d’une bombe. Sa musique énergique n’était absolument plus métallique, mais fait la part belle à l’orgue hammond comme à la grande époque de Uriah Heep (encore eux ! Désolé…). Avec "The lost art of time travel", Vanderhoof évolue encore en rentrant totalement dans le genre qui nous intéresse au 1er chef au Koid'9, j’ai nommé "le rock progressif" (sans blague ?). Cet album sort étrangement sur Progrock Records : pourquoi Inside Out a t-il laissé partir un tel fleuron ? De l’ancien line-up de Presto Ballet, Vanderhoof n’a conservé que le chanteur Scott Albright (qui figurait également sur son projet solo Vanderhoof), remplaçant tout le reste de l’équipe. Mais l’essentiel demeure : les compositions et la voix ! Vous remarquerez que je cite pas "la guitare", pour la simple et bonne raison qu’elle n’est pas l’élément principal de Presto Ballet, Vanderhoof ne l’utilisant pour ainsi dire qu’en rythmique, sans style ni technicité particulière (sauf sur le 6ème titre, le plus rageur). S’il fallait comparer Presto Ballet à un autre groupe, je citerais volontiers Kansas tant la construction des morceaux et le chant m’y font penser avec cette énergie, ces cassures de rythmes, ces envolées de claviers (orgue, piano, synthétiseurs). Et cette voix haute perchée ! Mais c’est le petit frère de Steve Walsh ma parole ! Cela ne m’avait pas spécialement marqué sur le 1er opus où il me semble que le chant était plus éraillé. Vous avez là un album de "prog qui pète du feu de Dieu" (je sais, cette expression n’est pas très élégante, mais Koid'9 ce n’est pas "La Pléiade") avec de fortes réminiscences de Yes (les chœurs hauts perchés), de Rush (la rythmique pétaradante), voire de Genesis et Pink Floyd lorsque les ambiances deviennent plus calmes et lorsque Mellotron ou claviers space se font entendre. En seulement 7 titres pour 1 heure (ce qui vous donne l’idée de la longueur des morceaux, souvent "à tiroir"), Presto Ballet réussit une nouvelle fois son objectif, offrir une musique certes progressive, mais également vitaminée et mélodique qui ravira les amateurs de prog à l’américaine, appréciant GlassHammer, Spock’s Beard ou Cryptic Vision avec une pointe de Deep Purple en toile de fond.

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