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Iron Maiden, Saxon et Praying Mantis furent les initiateurs de la NWOBHM ("new wave of british heavy metal") au début des années 80. Des trois formations, la mante religieuse fut la seule à ne pas connaître le succès. Sans doute parce que sa musique était plus sophistiquée, plus mélodique que celle de ses deux compatriotes. Pourtant, à l’écoute de son fabuleux nouvel album, "The journey goes on", on ne peut que tomber sous le charme de ce groupe mésestimé qui a compté dans ses rangs pas mal de chanteurs talentueux : Bernie Shaw (ex Grand Prix, actuel Uriah Heep), Gary Barden (ex MSG, actuel Silver), Paul Di Anno (ex Maiden, actuel Killers)… Le problème, c’est que les frères Troy (les guitaristes / claviéristes / bassistes Tino et Chris) n’ont jamais su les retenir... Même le médiocre Tony O’Hora, présent sur l’excellent "Somewhere to hide" de 2000, a fini par quitter le groupe… Depuis le début des années 90, les frères Troy ont recruté l’ex Iron Maiden, Dennis Stratton à la guitare solo : un renfort de poids quand on connaît le pedigree du bonhomme ! Pour assurer les parties de chant sur "The journey goes on", le trio s’est assuré les services de deux vocalistes talentueux : John Sloman (ex Lonestar, Uriah Heep et Gary Moore) et Dougie White (ex Rainbow, Cornerstone et Yngwie Malmsteen). Pas étonnant que ce nouvel album me plaise, moi qui suis un inconditionnel de Uriah Heep et de Rainbow. Sloman chante sur 3 titres et beaucoup mieux qu’il ne l’a fait en 1980 sur l’affreux "Conquest" de Uriah Heep : sa voix me rappelle aujourd’hui Glenn Hughes ou John West. Dougie White intervient sur 4 chansons et ses parties vocales sont fidèles à ses travaux passés avec Cornerstone. Les 2 derniers titres sont assurés conjointement par le trio (en voix multiples) qui ne s’en sort pas si mal. Ecoutez-moi donc l’étonnant "the journey goes on", ou l’épique "if tomorrow never comes" à la guitare acoustique virtuose : quelle talent instrumental ! Pas besoin de star du chant pour émouvoir l’auditeur. Praying Mantis interprète un rock mélodique de très grande classe avec des guitares en tierce à couper le souffle. Tout est chiadé chez Praying Mantis : les guitares, les voix, les mélodies, les thèmes, les cassures rythmiques au point que l’on songe souvent à Wishbone Ash (pour les guitares et les harmonies vocales). Une influence Magnum/Ten est aussi détectable, notamment dans les mélodies enchanteresses. "The journey goes on" est l’album de rock mélodique qui, avec le Drive She Said, m’a le plus touché ce trimestre, plus encore que le Khymera (Steve Walsh). Laissez-vous séduire par la mante religieuse…
Cousin Hub
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