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Au jeu du chamboule-tout, Bruce Soord ne doit pas être manchot. Souvenons-nous des "12 stories" lancées il y a quelques mois et disparues subitement pour travaux de rénovation. Un millier d'exemplaires (collectors) auront quitté le navire. Notre perfectionniste en chef, plutôt gonflé, n'aimait pas le côté linéaire du mixage ; un parti-pris qui lui donnait un visage fantômatique. Irresistible.
Director's Cut. Retour aux affaires et dans la foulée, quatre morceaux passent à la trappe (exit le magnifique "watch the world") au profit de trois nouvelles compositions. Un bilan toujours positif où l'univers minimaliste s'enrichit de nouvelles sonorités. S'il perd de son versant hypnotique, c'est au profit d'une épaisseur nouvelle - un fleuron follement inspiré bien calé entre Porcupine Tree et Marillion.
Nous retrouvons cette magie de titres sculptés dans le diamant ("prey for me", "the world I always dreamed of", "start your descent"), cette tristesse étayée enveloppée de mélancolie sensuelle ("light up your eyes").
Envoûtant. Pour fignoler ce disque exceptionnel, Pineapple Thief n'a pas mégoté. Même si l'on peut regretter les disparitions (nous aurions largement supporté 15 histoires), ces indispensables "10 stories" devraient malgré tout le mettre derechef sur orbite. Addictif.
Cyrille Delanlssays
A lire Ă©galement l'interview de Bruce Soord rĂ©alisĂ©e par Cyrille, parue dans le mĂȘme numĂ©ro de Koid9
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