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Difficile de juger un tel album à l’aune des critères habituels. Ici, nous sommes en terrain inconnu, prière de laisser ses préjugés au vestiaire, ils ne nous seront d’aucune utilité. Projet parallèle du batteur de Lac Placide (groupe dont je vous avais parlé lors de la chronique de leur 2nd album "Closer" dans le précédent numéro), Fournier assure aussi le piano, le chant, les claviers et la programmation en plus de sa batterie, percussions). Il est un petit peu épaulé par Aret Madilian (percussions, saz – c’est quoi, ça ? - et chœur) et Jean-Pierre Louveton, le guitariste de Nemo.
L’album est composé, comme son titre l’indique, de 7 morceaux faits "à la maison" et entièrement composés par le batteur. 7 titres assez longs (entre 6'49 et 8'50) qui laissent se développer la musique si étrange de Fournier. Situé entre musique gothique, progressive, pop atmosphérique, dark ou esprit folk, il est plutôt délicat de vouloir à tout prix coller une étiquette sur cette galette. Encore une fois, et comme avec Lac Placide, nous sommes pris dans quelque chose d’inédit, vraiment très original. Je pense qu’il s’agit tout d’abord d’une musique de l’esprit, qu’il est vain de vouloir quantifier ou analyser. Il suffit de se laisser porter à travers ce chemin, cet univers si étrange.
Les instruments qui prédominent sont évidemment le piano, le chant, les percussions et la guitare (mention spéciale aux fabuleuses parties guitaristiques de Jean-Pierre Louveton). Le saz (si quelqu’un connaît, qu’il écrive au journal, il gagnera à coup sûr le fabuleux CD de Goad – private joke -), la contrebasse et les claviers étant utilisés pour enrichir encore plus le son.
Je ne peux que vous inciter à visiter le site sur MySpace pour découvrir de visu à quoi ressemble ce disque si étrange, sorte de voyage éveillé à travers une végétation mystique…

Renaud Oualid

MySpace du groupe