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Le progressif français est en constante effervescence ! En ébullition devrais-je dire, quand on songe à tous les groupes hexagonaux qui mettent le feu à nos enceintes stéréophoniques. Le nouveau venu Parallaxe n’échappe pas à la règle, offrant un prog-métal instrumental de très haut vol. Avec leur démo 6 titres de 55 minutes, les girondins (c’est marrant j’habite à Bordeaux et je n’avais jamais entendu parlé d’eux…) se hissent au niveau de Liquid Tension Experiment, de Steve Vai, de Vitalij Kuprij… Je n’exagère pas, la qualité technique est au rendez-vous. Etonnant, non ? Les compositions sont longues (8’19, 8’49, 7’26, 6’25, 6’04 et 17’30) et à rebondissement. La musique est tellement élaborée et palpitante qu’on ne regrette pas un seul instant l’absence de chant (ce n’était pas le cas pour M.Z., voir plus haut…). La rythmique assurée par Béa Amani (basse) et Bruno Fellonneau (batterie) est particulièrement en place, mais c’est le jeu du guitariste Alex Andrini qui m’a le plus impressionné. Le gaillard excelle non seulement dans ses chorus échevelés digne de Petrucci ou de Satriani, mais aussi dans son travail rythmique fait de boucles et d’arpèges. Il faut aussi souligner l’excellence des lignes empreintes de jazz du pianiste Matthieu Huck. Alex et Matthieu se complètent à merveille tant au niveau harmonique que dans les solos. Le quatuor joue une musique personnelle, sans concession, bref progressive au sens générique du terme. On ne peut qu’encourager les maisons de disques (Musea, Inside Out, NTS…) à signer ce nouveau groupe. "Parallaxe", particulièrement bien enregistré et produit, pourrait même être publié tel quel. Sur scène, ça doit également valoir son pesant de cacahuètes…
Hubert Allusson
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