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Mr Lab : Post Industrial Ceremony (2008 - cd - parue dans le Koid9 n°66)

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Ils sont rouennais, viennent du monde de l'électro et nous servent avec ce "Post industrial ceremony" leur second opus, après "And now it's time to go..." (2005), en autoproduction, dont on peut dire qu'avec de l'ordre de 7000 ventes il avait connu un certain succès. L'initiative de la création de cette formation revient au guitariste, chanteur et compositeur Yves Labbé, en 2002. S'y sont alors rajoutés Thomas Schaettel aux claviers, Toz à la basse, Frank Bessard à la batterie et Greg Boust aux effets spéciaux. Yves Labbé a véritablement cristallisé ces musiciens autour de lui, car ils ne se connaissaient pas entre eux auparavant. Leur histoire ressemble par ailleurs un peu à celle du groupe Archive, dont ils ont incidemment eu l'occasion d'assurer la première partie.

Avec "Post industrial ceremony", les Mr Lab  ! s'éloignent du rock/électro pur et explorent des rivages plus floydiens (qui est une influence majeure de Archive, tout comme pour Yves Labbé). En 12 véritables tableaux sonores, "Post industrial ceremony" brosse un portrait des plus pessimistes du monde "post-industriel", en passant par les media et leur rôle ("why are you talking about me  ?"), les inepties de la société de consommation avec "gravy machine", mais aussi, au travers de plusieurs morceaux, la solitude ou la dépression de l'individu dans nos sociétés. Musicalement, même si l'ensemble demeure très électronique et axé sur les effets, on est assez loin de l'électro pur ou du trip-hop. Cette musique est d'abord basée sur les mélodies et ensuite sur les ambiances, tantôt plânantes, tantôt beaucoup plus punchy et parfois en demi-teinte. Les influences de la pop anglaise sont assez marquées  ; il faut savoir qu'Yves Labbé a vécu et tourné pendant 7 ans en Angleterre et se dit lui même très influencé par cette période de sa vie. Les trois derniers morceaux portent chacun comme titre l'un des trois mots du titre de l'album, ce qui les rend dépendants l'un de l'autre et les réunit en un triptyque. Et c'est vrai que musicalement il y a une continuité, une progression.

Un album qui s'écoute, donc, avec en toile de fond la déliquescence du monde actuel. Sans qu'on puisse vraiment dire qu'il s'agisse de l'album de l'année, Mr Lab  ! mérite largement qu'on s'y attarde. L'écoute est des plus agréables. Et le fait qu'ils soient ? une fois n'est pas coutume ? français ne gâte certainement rien.

Benoît Herr




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