Le magazine

koid9 magazine

News letter


Votre adresse E-mail



Recevez par mail le sommaire du prochaine numéro.

Moonrise : Soul's Inner Pendullum (2009 - cd - parue dans le Koid9 n°72)

(435 mots dans ce texte )  -   lu : 715 Fois     Page Spéciale pour impression

Moonrise_SoulsInnerPendullum.jpg

On ne devrait jamais commencer par du mellotron. Dès que j?entends ce son sorti tout droit de la fin des sixties, je fonds. Pas moyen de résister. Du premier King Crimson à "watcher of the skies" sur le "Foxtrot" de Genesis, c?est la même émotion. Autant dire que dès les premières mesures de "awakened", je ne suis plus moi même? En plus, le chanteur ? Lukasz Gall, un ancien du combo polonais Millenium ? chante formidablement bien. Son gosier clair, étincelant, me rappelle un peu celui du groupe Mr Mister qui chantait "broken wings" dans les années quatre vingt? Ouhlala, comme ce Moonrise, nouveau venu de la scène polonaise (un premier album, il y a deux ans, "The light of a distance bay") qui décidément produit beaucoup et bien, porte bien son nom  ! Tout semble si délicat, si finement pesé? Une sorte de "ligne claire" de la prog' tendance IQ, Arena ou Genesis période "And then there were three". Ces polonais seraient-ils les nouveaux Hergé du genre  ? "angels hidden plan" semble le confirmer  : mellotron, piano, guitare et chant vous tricotent du miel. Son fondateur et multi-instrumentiste Kamil Koniecziak sait ce qu?il veut. Même un saxo soprano vient vous lécher l?oreille. Mmmh? Puis solo de gratte. Redoutable et déjà plus que prometteur, ce Moonrise. La Pologne est peut-être le pays le plus rude en législation anti-IVG mais pour ce qui est de la scène prog', quelle tolérance et surtout quel foisonnement  ! Riverside, Osana Vida, Moonrise et Cie, faites votre choix. À chacun son son. Le seul reproche qu?on puisse faire à ce "Soul?s inner pendullum" est finalement une forme de mollesse. Manque peut-être un peu de nerfs ici et là ("I call my soul" ou "empty lines" enchaîné à "night sky") mais Moonrise sait aussi débouler façon Porcupine Tree ("icarus full moon") dans un registre parfois un peu FM qui ne dérange pas plus que l?emploi du saxo. Pourtant, pourtant, il nous prend de vouloir allumer le briquet quand Moonrise se fait suave à coup de mélodies imparable. C?est si bien chanté? Ils se baladent sur les ballades  ! C?est presque too much  ! Voix en place, guitare trop belle? Ne devenez pas putassiers, les gars  ! ("the greatest miracle")

Bon allez, ça finit décidément un peu trop mollasson à notre goût mais tel qu?il est troussé ce "S.I.P." a de quoi emballer dans tous les sens du terme et Moonrise s?impose déjà d?entrée comme un intrigant et dangereux outsider de la musique qu?on aime.

Jean-Marie Lanoë




Retour à la sous-rubrique :

Autres publications de la sous-rubrique :

Temps : 0.0625 seconde(s)