Gosta Berlings Saga : Detta Har Hänt (2009 - cd - parue dans le Koid9 n°72)

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Après Gargamel, combo suédois sorti par la même maison de disques, voici donc Gösta Berlings Saga (les ceusses qui ont cru que le nom du groupe était Detta Har Hänt sont priés d'aller lire Voilà et Gaçi). Comment ça, vous ne pigez rien au suédois  ? Vous me ferez vingt lignes "je ne dis jamais du mal d'un pays qui a enfanté Änglagård et Anekdoten". Et pour avant-hier, et qu'ça saute, non mais  ! Bon, ça, c'est fait  ! Alors les petits de GBS (je vais pas me faire chier à écrire leur blaze en entier, j'suis en RTT), qu'est-ce qu'ils nous jouent de beau, hein  ? Devinez  ! J'vous l'donne en mille, Émile (pas Jacotey, l'autre), du rock progressif  ! Putain, j'le crois pas  ! J'croyais qu'c'était un clone d'Abba  ! Purée qu'j'suis con quand même (ne me remerciez pas, c'est gratuit). Bon, OK mais ça ressemble à quoi  ? Regardons un peu leur site :

http://www.myspace.com/gostaberlingssaga  : similaire "à peu près à ce groupe que votre oncle célibataire sans enfant, flanqué d'une barbe et qui sent franchement bizarre, aime"  ! Ah ben d'accord, me voilà bien avancé? Va falloir que je l'écoute alors ce disque  ? Mince, moi qui croyais pouvoir tirer au flanc? Mais c'est le bagne ce canard, c'est pas vrai. On se tape des albums nordiques en série pendant que le sieur Nanard se dore la pilule au soleil en écoutant Bob Marley & the Waylers  ! Y'a pas de justice en ce bas monde  ! Bon, ben faudra penser à se mettre en grève un de ces quatre, hein les gars  ? Allo  ? Merde  ! Y'a plus personne  ! Courageux mais pas téméraires les collègues  ! Y'en a qui tiennent à leur place, on dirait  ! Bon  ! C'est pas tout ça mais moi je fais quoi avec ce nom de groupe à la c?  ? Mince? Je viens de me faire prendre en flag de bullage par le boss, qui m'a sommé de faire un papier sur le rock régressif des années 70 dans les provinces du Montana et de Virginie occidentale. Mazette, je suis verni, moi qui me croyait enfin sorti d'affaire avec ces chroniques à la noix  ! Bon  ! Ben je passerai Noël au charbon, voire aux tisons, si je ne rends pas mes papiers assez vite? Dure vie de chroniqueur quand même? Vous vous en foutez  ? Vous voulez vraiment savoir si ce 2e album (après sorti "Tid är ljud" paru en 2006) est bon  ? OK, mais ne venez pas vous plaindre ensuite de la longueur de mes papiers, j'ai déjà assez de problèmes comme ça qui me tombent sur la gueule avec toutes ces chroniques à la? (same old story)  ! Le groupe est un quatuor composé de David Lundberg - Fender Rhodes, synthesizer, mellotron  ; Gabriel Hermansson - bass guitar, bow bass  ; Einar Baldursson ? guitars  ; et Alexander Skepp ? drums & percussion, mellotron, solina. Enregistré dans le home-studio du groupe, partiellement avec Mattias Olsson (Änglagård) durant l'hiver dernier, dans les conditions du live, l'album risque fort de devenir un must au hit parade du progressif (comment ça, ça n'existe pas  ?). Fourni dans une superbe pochette digipack alliant l'humain à la machine, c'est exactement le propos du groupe, qui s'intéresse à l'amour mais aussi à l'industrialisation de nos sociétés. Encore un disque gorgé, non pas de soleil M. Prevost, mais de mellotron, de mini-moog et d'orgue. Ici, point de chant, place au tout instrumental. Les influences sont clairement celles de quasiment tous les groupes suédois (Abba non compris), c'est-à-dire King Crimson, Änglagård et Anekdoten, avec un zeste de parfum Zeuhl et de grosses touches de RIO (Univers Zero). Le groupe ne rechigne pas à mélanger les dissonances avec les touches de piano bien mélodiques ou de solina. L'on a parfois l'impression d'écouter une bande son de film étrange? Particulièrement maîtrisé de bout en bout (ce qui est l'apanage des formations nordiques en général), l'album ne souffre d'aucun temps mort, même en milieu d'album, souvent particulièrement difficile à gérer. Si tous les instrumentistes me semblent au sommet, il me faut tout de même citer l'excellentissime guitariste Einar Baldursson, émule de Reine Fiske d'Anekdoten, qui délivre des soli de feu. Les claviers du sieur David Lundberg font aussi partie intégrante du son du combo, avec des sons de mellotron venus de nulle part et du Fender Rhodes à gogo  ! Bref, une réussite de plus à l'actif de la Suède  !

Sur www.gostaberlingssaga.se ou http://www.myspace.com/gostaberlingssaga, vous trouverez de quoi écoutez pas mal de morceaux de cet album (et du précédent). Bon, ça y est  ? Je peux retourner écouter Abba ou quoi  ?

Renaud "lazy saga" Oualid

 






Cet article provient de Koid'9 magazine rock & progressif

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