Frequency Drift : Personal Effects (Part Two) (2010 - cd - parue dans le Koid9 n°74)

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Voilà enfin la deuxième partie de l'opéra-rock "Personal effects" qui paraît, milieu 2010 comme je vous l'avais annoncé. Quoi, n'écarquillez pas les yeux comme cela  ! Ben oui quoi, Frequency Drift ce groupe allemand proche de Magenta, voire The Gathering proposant un progressif moderne à voix féminine. Non  ? Bon ressortez votre n°68 page 39, justement il serait peut-être temps de se mettre à la page, car ces cocos-là ne traînent pas et même ils prennent du galon. Fini le petit label français surpeuplé de Musea, bonjour Cyclops Records (Echolyn, PO90, Mostly Autumn, Twelfth Night, Pineapple Thief, Flambourough Head, Landmarq?). Pour mériter cela le groupe a plus que doublé de volume avec trois chanteuses et chemin faisant fait appel à des invités confirmés (Jacob Holm-Lupo de White Willow). Le résultat  : une intro et 8 morceaux de 5'30 à 11'40. A l'écoute  : une longue entrée en matière bruitiste et "sloganiste" à la Zoo TV bizarrement pas chiante, et ensuite "deceit"? c'est la claque. Production géniale (bien que pas parfaite), batterie qui fend l'air, guitare quasi hard, voix stratosphérique, mélodie géniale, flûte, percus tribales, ambiances variées, il y a tout dans ces grosses dix minutes. Du Magenta moderne comme on en attend depuis l'excellent "Metamorphosis". Mais,? le reste n'est pas du même tonneau. Bon soyons juste, selon les cas le niveau est bon et jamais mauvais pendant les 50 minutes restantes. D'ailleurs "conflict" qui suit est une bonne compo bien pêchue avec une batterie fort distrayante histoire de me faire mentir. Quelques bruits de fonds plus tard (comme pendant tout le film,? heu le disque), "inside" installe une basse bien plombante et toujours une production, des arrangements et une guitare spatiaux, avec une batterie Gavin Harrisonesque mais la mélodie reste terne, du style où on attend, on attend,? On en vient à regretter les refrains du premier tome. Un bijou banal dans un écrin en diamants. "awakening", le morceau en lui-même est plutôt mieux, mais bon, heureusement que pour les deux dernières minutes, on se réveille. "flight" est sous la forme d'une marche, la chanteuse à beau y mettre toute son âme et adopter une voix rocailleuse, ça ne prend pas vraiment. On est finalement beaucoup plus conquis par "put it down" qui renoue avec le style de chanson du premier tome, donc plus douce mais nantie d'un beau refrain et d'un solo de batterie inattendu et réjouissant. Il en est un peu de même avec "essence" qui s'énerve en son milieu et se mue en une sorte de The Gathering. On finit0

l'album doucement mais de manière concluante avec "lasting effects".

Le principe de l'opéra-rock est donc plus présent grâce à des bruits d'ambiances plus importants entre les plages et une atmosphère assez tragique baigne l'album. Néanmoins celui-ci possède un peu un ventre mou. On écoute avec plaisir jusqu'au bout mais on ne s'émerveille pas toujours. Bref pour cet album Frequency Drift a mis les petits plats dans les grands, souhaitons que pour le prochain, ils mettent les grands plats? dans les grands à l'image du superbe "deceit".

Lord "prog" One






Cet article provient de Koid'9 magazine rock & progressif

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