Brighteye Brison : Brighteye Brison (2003 - cd - parue dans le Koid9 n°45)

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Décidément, les nouveaux groupes fleurissent en ce printemps 2003 ! Après l’événement Tantalus déniché par notre 2ni d’amuuur, voici le temps non pas des rires et des chants mais de Brighteye Brison… Qui donc ? Ne cherchez pas, ce n’est que chez Koid9 qu’on vous parle de telles découvertes (un peu d’autosatisfaction de temps en temps, ça ne fait pas de mal). Ce jeune groupe suédois (c’est donc ton frère. Hum désolé, c’est plus fort que moi…) existe seulement depuis 2000. Créé par les frères Kâse (Linus aux claviers, saxophones et chant ; Daniel à la batterie et aux vocaux), Brighteye Brison nous offre déjà, avec son 1er album éponyme, une œuvre de choix. Rien à voir avec du progressif scandinave sombre et torturé, cet album est résolument positif et joyeux. Brighteye Brison joue un néo-prog élaboré et enjoué, fait de multiples thèmes plus mélodiques les uns que les autres, de cassures de rythmes toujours à propos. Ainsi, l’album s’ouvre par une magnifique suite de 30 minutes, subdivisée en 4 parties subtilement enchaînées et intitulée "one year alone". C’est sublime et le piano entêtant de Linus nous entraîne sur des chemins certes balisés, mais ô combien enchanteurs. Dès la 13ème minute, c’est son sax soprano qui nous fait rêver. C’est excellemment joué et produit. La finesse du jeu de Kristopher Erg (basse) et de Johann Öijen (guitare) sont là pour renforcer l’impression de subtilité. Il est difficile de comparer Brighteye Brison à un autre groupe. Nos suédois interprètent en définitive une musique assez proche de celle du précité Tantalus. Une pointe de Marillion de "Misplaced childhood", une touche de A.C.T (notamment sur "take good care of my heart"), et beaucoup de personnalité, voilà la recette de Brighteye Brison. Ses compositions sont excellentes, très variées. Par exemple, "in disguise" s’aventure sur une voie latino, couplée avec des influences plus typiquement dissonantes : définitivement le titre le plus étrange et surprenant du disque. L’épique de 12mn "a car" sonne déjà comme un grand classique avec une introduction limite jazz-rock à faire frémir plus d’un mélomane avec son fameux piano frappé. "Final call" reprend le thème introductif de l’album, développé sur "one year alone" : superbe, vraiment… "Brighteye brison" est-il donc un album génial ? Pas tout à fait… Le chant n’est vraiment pas à la hauteur de la qualité musicale. Linus Hâse, bien qu’aidé par ses 3 collègues, n’est pas très bon chanteur. Ce n’est parce qu’on est le leader/compositeur du groupe qu’il faut automatiquement se sentir obligé de pousser la chansonnette. Il existe en Suède d’excellents vocalistes comme Göran Edman ou Hasse Fröberg… Vous me direz, ce chant approximatif confère une certaine fragilité, voire même parfois une émotion certaine au propos de Brighteye Brison. A vous de vous faire votre propre opinion.

Hubert Allusson






Cet article provient de Koid'9 magazine rock & progressif

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