Robert Wyatt : Comicopera (2007 - cd - parue dans le Koid9 n°64)

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J'avoue humblement que lorsque j'ai eu l'opportunité de chroniquer cet album, mon sang n'a fait qu'un tour, et c'est un grand "flashback" dans mon passé de fou de musique dans lequel je me suis replongé. On pense bien entendu à la brillante carrière et aux nombreux projets musicaux de Robert Wyatt. Un nom vient tout de suite à l'esprit, c'est évidement Soft Machine qui a bercé toute mon adolescence, à travers des albums fabuleux et novateurs pour l'époque. Je précise qu'à mon humble avis le nirvana musical fut atteint avec l'album somptueux "Third" sur lequel la moitié d'une face fut composée et chantée par notre homme. Les musiciens qui l'accompagnaient durant cette période ne sont pas négligeables, Mike Ratledge, Hugh Hopper, Elton Dean, et aussi Kevin Ayers au sein de Matching Mole. Je rappelle, pour les aficionados qu'une version remasterisée de "Third" est sortie en double CD avec  des morceaux issus d'autres albums. Après Robert continua une carrière tout aussi riche dans la mouvance de son travail avec Soft Machine, beaucoup d'albums virent le jour, dont le premier "End of an ear" assez curieux, puis ce que je considère comme l'oeuvre maîtresse du mucicen "Rock bottom" chef d'œuvre parmi les chefs d'œuvre, original en tout point, mélodique à souhait, émouvant et beau tout simplement. Nous en arrivons à ce qui nous intéresse aujourd'hui "Comicopéra" n'est pas à  priori un disque facile, au démarrage. On y retrouve bien sur la veine du compositeur, les thèmes y sont récurrents, mais une trompette se veut omniprésente, et je le concède, ce n'est pas mon instrument favori. Le 2ème titre "just as you are" est chanté par Monica Vascondelos relayée part Robert toujours dans une atmosphère lancinante chère à ce musicien. La trompette ouvre le 3ème morceau et l'on commence à s'ennuyer ferme, on est très loin des longs morceaux épiques, qui sont comme chacun sait notre cheval de bataille dans Koid'9. Bon nous allons dire en guise de conclusion, que je garde un profond respect pour Robert Wyatt et son itinéraire parsemé de problèmes de santé que l'on connait. Ce n'est pas pour rien que notre ami David Gilmour a fait appel à lui sur son dernier D.VD ; L'album ayant été composé en trois actes, je n'ai pas trop vu la différence entre chacun d'eux, mais on peut cependant envisagé le dernier comme étant le plus proche du "prog" chanté en espagnol, j'aime beaucoup "del mondo" sur lequel la trompette n'apparaît pas, ah ! La bonne surprise. Pour les amateurs de jazz qui nous lisent, je dois préciser que sans aimer la trompette, je ne peut qu'être en admiration devant Monsieur Miles Davis qui je crois est une référence pour Wyatt, je vous recommande "scetch of spain" ou le maître reprend le concerto d'Aranjuez de Jhoachim Rodrigo, une merveille. En résumé, un disque bien inégal et sans grand intérêt, je me suis  remis "Rock bottom" pour me consoler.

Daniel Sebon






Cet article provient de Koid'9 magazine rock & progressif

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